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Ambenay durant la préhistoire

Ambenay, village Gaulois

Ambenay au Moyen-âge

La seigneurie d'Ambenay (1336 – 1789)

La révolution française à Ambenay

L’ ère industielle à Ambenay

La période 1830 – 1939 à Ambenay

La seconde guerre mondiale 

La fin du 20ème siècle

Liste des Personnalités

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Lieudit "Les SIAULES/MAUNY"

Lieudit "Transières"

"Le Moulin-Roger"

"Le Moulin-L'Ermite"

"Le Moulin Alix/des Bottereaux"

Lieudit "Le Bailly"

Lieudit "Les Roches"

Lieudit "Les Poteries"

Lieudit "Le Courant"

 

 

 

 

L'HISTOIRE DU VILLAGE D'AMBENAY

 
 

TRANSIERES

 

LES ACQUISITION DE L'ABBAYE DE LYRE

Le Moulin Amet (aussi appelé de "Transières") existait dès le 12ème siècle. Il s'agissait alors d'un moulin à blé.L'origine de ce lieu viendrait de la présence d'un gué d'où l'appelation "Transières" ("Trans" = traverser en latin).

Vers la fin de ce 12ème siècle, Herbert de Messey donna aux moines de l'Abbaye de Lyre deux acres de pré situées aux "Grandes Transières".

 

En 1217, Albérée de Chesnay et Jean Erart (son fils) vendirent un cinquième du grand pré de l'Aube à Herbert Crock.

 

De même, en 1233, le meunier du Moulin-Amet (Guillaume du Moulin-Amet, fils aîné de Robert) vendit à son tour le Moulin-Amet  aux mêmes religieux, pour dix livres tournois.

Les bâtiments et des portions de terre et de prés, situés entre le pont d'Ambenay et le pont de Neaufles, faisaient partie de cette vente.

 

En 1244, Guillaume Feugue leur vendit également, pour huit livres tournois, une demie acre de pré, près du gué de Transières, deux vergers situés entre le Moulin-Amet et le pré du Valet et deux autres vergés situés entre le pré de Guillaume Remont et le pré des Auffages. Jeanne, sa veuve, ratifia cette vente en 1274 et reçut en contrepartie vingt sous tournois.

 

En Mai 1247, Nicolas Crock, chapelain de Notre Dame de Rugles et fils d'Herbert Crock, donna aux religieux de Lyre son pré de Transières, près du Moulin-Ratier (de Neaufles), ainsi que le cinquième du grand pré de l'Aube (près de l'écluse du Moulin du désert), un autre pré aux Oseraies (au-dessus du gué du même moulin), le cinquième du pré du Tronc et sa part du pré des Bottereaux (près de l'écluse du Moulin du Désert)., à charge de payer une once de poivre à la Saint-Jean-Baptiste aux héritiers Chesnay eu chapon de Noël à Nicolas de Balines.

Crock reçut des moines onze livres quinze sous.

 

En 1272, Alice (veuve de Robert d'Abernon) ret fille de Roger Girard, chevalier, vendit à l'Abbaye de Lyre une demie acre de pré bornée par la Risle et situé à Transière, entre le pré du Désert et le pré de Raoul de Valet.

 

LE FIEF DE LA RIVIERE

Un petit fief noble nommé "Fief de la Rivière" existait déjà près du Moulin-Amet et relevait de la baronnie des Bottereaux, tout comme le fief de Bailly.

 

En 1562, le fief de la Rivière appartenait à deux seigneurs qui apparaissent tous deux dans le rôle de l'arrière-ban de 1562, comme devant 12 sous:

  • Christophe de Moriancourt (écuyer). Il est désigné comme "écuyer, seigneur de la Rivière" dans les minutes du tabellionage de Rugles le 20 Octobre 1566 et, sans titre, dans une transaction du 11 Février 1558 pour un procès.

    Pierre de Moriancourt, fils de Christophe, figure sous le titre de seigneur de la Rivière, dans les registres du tabellionnage de Rugles du 23 Janvier 1609 au 18 Août 1612. Il épousa Barbe de Calliege. Leur fils, Guillaume de Moriancourt, seigneur de la Rivière apparaît dans les mêmes registres le 23 Juillet 1643 et le 02 Octobre 1645.

     

  • Maître Nicolas Girard. En 1595, la veuve de Nicolas Girard jouissait de la moitié du fief de la Rivière. Ce Nicolas Girard apparaît dans une sentence de la vicomté de Lyre le 13 Mars 1524, comme enfant mineur de feu Nicolas Girard, Lieutenant du vicomte de Lyre et ayant eu le Moulin-Amet par partage avec ses frères, Claude et Robert Girard. Il vendit ce même moulin en 1512 à Jean de Vattetot (écuyer et Sieur des Poteries). En 1570, l'Abbaye vendit la rente qu'elle avait sur le Moulin-Amet à Etienne de Vattetot. En 22 Février 1601, les enfants d'Etienne de Vattetot (écuyer et Sieur des Poteries) vendirent le Moulin-Amet à Pierre Girard. Par succession, le Moulin-Amet passa entre les mains de Jean Girard (fils de Pierre et Sieur du Bois-Cordieu) et de Philippe Girard (fils de Jean, Sieur du Bois-Cordieu).

1638-1661: L'UNIFICATION DU FIEF DE LA RIVIERE PAR FRANCOIS GIRARD

En 1635, François Girard est encore un inconnu à Ambenay mais il exerce les fonctions de tabellion à Rugles.

Toutefois, à une date indéterminée (mais avant 1638), François Girard acquit la moitié du fief de la Rivière que possédait la famille de Moriancourt et prit ainsi le titre de "Sieur de la Rivière".

 

Le 17 Juillet 1638, François Girard acheta à Philippe Girard (Sieur de Bois-Cordieu) le Moulin-Amet, par acte passé au tabellionnage de Rugles.

Vers 1640, François Girard devint ainsi l'unique seigneur du Fief de la Rivière, comprenant également le Moulin-Amet.

A la même période, il devint également greffier de la vicomté de Lyre puis receveur du comté de Rugles en 1642.

 

On relève, le 24 Avril 1651, à l'occasion d'un échange d'une pièce de terre avec la fabrique d'Ambenay, que François Girard se présente comme "Contrôleur aux eaux et forêts de Conches et de Breteuil"

 

François Girard épousa en premières noces Marie Douet avec qui il eut un enfant, Jean en 1629 mais elle mourut à Rugles le 29 Juin 1649

Il se remaria  avec Damoiselle Sainte Le Grand (née le 1er Novembre 1619 à L'Aigle) le 07 Mai 1650 à Rugles et eurent sept enfants: Marc (l'aîné), Elisabeth (baptisée le 28 Mai 1655), Anne (baptisée le 12 Mai 1659), Agnès (baptisée le 28 Juin 1661), Esme (baptisé le 17 Juillet 1664), Georgette et Sainte.

 

Le 03 Février 1652, François Girard fieffa un banc dans l'église d'Ambenay et acheta une charge de secrétaire du roi, maison et couronne de France et il apparaît avec ce titre dans un acte du tabellionnage de Rugles du 13 Mai 1659 avec la précision qu'il demeure dans son manoir seigneurial de la Rivière. Cette charge du roi anoblit définitivement François Girard ainsi que sa descendance.

 

Il ne fait nul doute que le Manoir de Transières fut construit entre 1640 et 1659 à l'initiative de François Girard.

 

Manoir de Transières (vers 1910)

 

1640: LA TREFILERIE DE TRANSIERES

Les toutes premières tréfileries (connues) de fil de fer furent établies sur la Risle vers 1640, l'une à Ambenay près du "Moulin Amet", l'autre à Rugles au "Moulin à Papier".

François Girard fut le fondateur de celle de Transières, construite près du Moulin-Amet.

 

A la même époque, le moulin à blé fut donné en location le 26 juin 1645 par François Girard pour 80 livres par an, à condition de ne pas gêner l'activité de la tréfilerie de Transières.

 

Très rapidement, François Girard commença à vendre sa production comme l'indique un acte du 13 Juin 1648 précisant que François Girard vendit du fil de fer pour 224 livres. Le 15 septembre 1651, il vendit à nouveau 500 douzaines de fil agréli à raison de 14 livres, 14 sous la douzaine.

 

LES DIFFERENTS PROPRIETAIRES DU FIED DE LA RIVIERE

 

1661-1684: Marc GIRARD

François Girard mourut peu après le 05 Octobre 1661 et son fils aîné, Marc Girard, devint Seigneur de la Rivière.

Pour autant, sa mère, Damoiselle Le Grand (veuve de François Girard) continua de gérer le domaine et à faire fonctionner la tréfilerie, qui est très certainement à l'origine de cette richesse familiale. Elle vendit notamment du fil de fer le 10 Février 1662, elle donna 36 livres à l'église d'Ambenay pour trois messes annuelles à l'intention de son mari le 26 Octobre 1666 et maria sa fille Sainte Girard le 19 Mai 1672 à Ambenay avec Louis de la Rouvraye (écuyer et Sieur du lieu et de Nantier). Le frère de Sainte, Marc Girard, est témoin et porte le titre de "Seigneur de Transières".

 

Acte de mariage du 19 Mai 1672 (AD P257)

 

Le 03 Novembre 1672, Marc Girard acheta la seigneurie de Chéronvilliers, par acte du tabellionnage de Rugles.

 

Le 16 Mai 1673, Damoiselle Anne Girard (fille de François Girard et de Sainte Girard) est inhumé au cimetière d'Ambenay. Curieusement, Marc Girard (son frère) se présente toujours comme Escuyer et Seigneur de la Rivière et non pas comme Seigneur de Chéronvilliers.

 

Acte d'inhumation d'Anne Girard le 16 Mai 1673 (AD P270)

 

A contrario, le 03 Juin 1684, il vendit son fief de la Rivière à Gabriel le Forestier, écuyer du Saptel et de Sotteville, qui en rendit ensuite aveu à la baronnie des Bottereaux le 10 Août 1684.

 

Pour autant, la famille Girard demeura à Ambenay et continua son activité d'épinglier.

 

En 1692, Sainte Le Grand vivait encore.

 

1685-1689: Guillaume CORDIEU

Gabriel le Forestier conserva ce domaine peu de temps puis qu'il le revendit dès le 30 Mars 1685 à Guillaume Cordieu, marchand demeurant à Ambenay (acte notarial des Baux-de-Breteuil). Celui-ci en rendit aveu à son tour à la baronnie des Bottereaux le 18 Mais 1686.

Le 20 Juin suivant, Guillaume Cordieu acheta également les rentes seigneuriales que le Fief de la Rivière devait à la baronnie des Bottereaux qui consistait en 16 boisseaux d'avoine, 50 sous d'argent et une banne de foin estimée à 30 sous. Il racheta ces rentes pour la somme de 400 livres auprès de Anne Gruin, Dame des Bottereaux, par acte du tabellonnage de Rugles.

Dans son nouvel aveu du 05 Mai 1687, Guillaume Cordieu y mentionne le Manoir de la Rivière entouré d'eau et ayant droit de pont-levis et de colombier, avec la tréfilerie et un moulin à blé où tous les vassaux devaient aller moudre leur blé.

Pour rentrer à son tour dans la noblesse, Guillaume Cordieu acheta une charge d'officier de la garde-robe mais il mourut peu avant 1689.

 

1689-1711: Jacques JOUEY

 A la mort de Guillaume Cordieu, sa veuve (Jeanne Poinville) passa accord le 13 Juin 1689 avec son gendre, Jacques Jouey, qui avait épousé la fille unique de Guillaume Cordieu:

  • Mme Jeanne Poinville, veuve de Guillaume Cordieu, conserva la jouissance du Manoir et de la terre de Transières.

  • La remise en état et l'exploitation de la tréfilerie fut partagée entre Jeanne Poinville et Jacques Jouey. Jacques Jouey n'habita jamais le fief de la Rivière.

Ce Jacques Jouey, fils de Claude Jouey (Sieur de la Chesnaye) naquit à Rugles le 19 Août 1637. Il fut avocat de Paris et acheta la charge de Président en l'élection de Conches à Maître Guillaume Girard (Sieur du Hanoy) le 12 Avril 1663, par acte au tabellionnage de Verneuil pour 8.000 livres.

Il avait épousé Marie Cordieu le 23 Janvier 1666 avec qui il eut trois filles dont l'aînée, Madeleine (née à Rugles le 10 Août 1670) épousa vers 1637 René le Grand (Sieur du Fay, né en 1704 à Conches) auquel elle porta en dot la présidence de l'élection de Conches.

Jacques Jouey mourut le 30 Octobre 1711 à Rugles, tout comme son épouse (Marie Cordieu) le 27 Avril 1715.

 

1715-1739: François de MALLEVILLE

Après la mort de ses parents, en 1715, Madeleine Cordieu hérita naturellement du domaine de Transières.

Entre 1711 et 1715, suite au décès de son mari René le Grand (Sieur de Fay), Madeleine Cordieu se maria en secondes noves avec François de Malleville (écuyer), auquel elle avait apporté la présidence de l'élection de Conches en guise de dot.

Le 14 Février 1740, François de Malville décède dans sa maison de Transières, à l'âge de 80 ans. René Le Grand demeurant à Mortagne-au-Perche se présente immédiatement comme le Sieur de Transières.

Acte d'inhumation de François Malville le 14 Février 1740 à Ambenay

 

 

Le 28 Février 1742, Madeleine Cordieu s'éteint à son tour à Transières et fut inhumée le 1er Mars 1742 dans l'église d'Ambenay.

 

1740-1760: Nicolas le GRAND

Nicolas le Grand, fils aîné de Madeleine Cordieu et de René le Grand naquit vers 1693 et leur succéda comme Seigneur de la Rivière et Président en l'élection de Conches. Il en rendit aveu à la baronie des Bottereaux seulement en 1755.

Il épousa en premières noces Françoise de Malleville ( ?-1724) puis en secondes noces avec Marie Samson de Boisrichard (1698-1768) à l'Aigle le 26 Janvier 1724 (AD Orne P102/327).

Ils eurent deux enfants: François LEGRAND (1720-1785) et Marie LEGRAND (1730-?).

Il mourut le 07 Avril 1760 et fut inhumé dans l'église d'Ambenay, à l'âge de 67 ans. Sa veuve (Marie Samson de Boisrichard) y fut également inhumée le 14 Février 1768, à l'âge de 70 ans.

 

 

1760-1785: François le GRAND

Fils unique de Nicolas le Grand, né en 1720 à Ambenay, François devint à son tour Seigneur de la Rivière, Sieur du Fay et Président en l'élection de Conches. et en rendit aveu en 1761.

 Il épousa Marie, Anne VENTE et eurent 4 enfants: François Nicolas Marie (1762-?), François Claude Gabriel (1764 -?), Marie Françoise (1764-1850) et Claude René (1766 - ?)

Le 03 Février 1757, François Le Grand de Transières apparaît comme témoin dans un acte de mariage à Ambenay.

 

Acte de mariage du 03 Février 1757 (AD P282/621)

 

Il  décède le 20 Novembre 1785 à Ambenay: "Le corps de Messire Françoise Legrand de Transières, Seigneur de la Rivière, Président en l'election de Conches, décédé d'hier muni des sacrements, âgé d'environ soixante cinq ans, a été inhumé dans le cimetière de ce lieu par nous, Curé soussigné ce vingt sept Novembre 1785, en présence de notre Charité et des témoins soussignés".

 

Acte d'inhumation du 27 Novembre 1785 (AD P142/165)

 

Les enfants de Nicolas le Grand semblent avoir possédé  le fief de la Rivière en indivision jusqu'à la révolution française.

 

Marie Françoise Legrand de Transières se maria le 05 Septembre 1792 à Chambord (Eure) avec François Joseph d'Espinay Saint Luc. Elle eut deux enfants: Joseph Alphonse (1793) et François Hypolite (1795) d'Espinay Saint Luc. Elle mourut le 25 Novembre 1850 à Verneuil, loin des terres d'Ambenay et de Transières.

 

Son frère, François le Grand de Transières, décéda à La Vieille-Lyre le 1er Décembre 1834.

 

1822: LA NOUVELLE TREFILERIE DE TRANSIERES PAR LA FAMILLE FOUQUET

 

En 1820, Charles Barbe habite à Transières et exerce la profession de cloutier.

 

En 1822, Jean, Baptiste Fouquet entreprit de construire deux tréfileries pour alimenter sa fabrique d'épingles à Rugles: Une première à Ambenay et une seconde à Neaufles. Ainsi, une nouvelle tréfilerie fut reconstruite à Transières, à l'endroit même de celle construite en 1645 mais non à pas à fer mais à laiton. Ainsi, le laiton entra en concurrence avec le fer local.

 

En 1825, la ferme de Transières est donnée en fermage à Louis Chevallier.

 

Jean-Baptiste Fouquet et son épouse (Marie Pillet) eurent trois enfants: Paul-Bernard (1781-1846), Pierre-Philémon (1786-1855), Thérèse-Joséphine (1798-1829).

 

Le 09 Octobre 1813, à Rugles , Thérèse-Joséphine Fouquet épousa Germain, Honoré Baraguey (propriétaire du Manoir des Siaules mais aussi Maire d'Ambenay de 1808 à
1817). Ce mariage fut le symbole l'union de deux familles de riches industriels locaux (Germain Baraguey construisit notamment la nouvelle usine de Chagny en 1844)

 

Le 22 Juin 1827, Jean-Baptiste Fouquet décéda à Rugles et ses deux fils (Pierre-Philémon et Paul-Bernard) héritèrent de la fabrique d'épingles et ils y ajoutèrent une fonderie à cuivre et un laminoir à laiton.

Toutefois , en 1834, les deux frères se séparèrent: Pierre-Philémon Fouquet conserva la tréfilerie de Transières et Paul-Bernard Fouquet conserva la tréfilerie de Neaufles.

 

Transières (et Le Long L'Eau) - Cadastre de 1835

 

En 1836, une "ordonnance du Roi autorise Le Sieur Fouquet à maintenir en activité la tréfilerie qu'il possède sur la Risle, en la commune d'Ambenay".

 

En 1853, Pierre-Philémon Fouquet est recensé comme membre du Conseil Général du Canton et demeure dans son "Château de Transières".

Il décède le 17 Octobre 1855 à Paris.

 

Son fils, Paul-Philémon Fouquet hérita de ses biens. Symbole de sa réussite, Philémon Fouquet fit construire en 1860 un remarquable château appelé le "château de l'Hermite". Il semble qu'il est acheté l'ensemble des terres de Transières mais également le Moulin l'Hermite, et donna ainsi naissance à un très vaste domaine.

Il était alors un riche industriel spécialisé dans la fabrication des épingles dans la région de Rugles.

De 1863 à 1870, il devint Député et épousa en secondes noces (suite au décès de sa 1ère épouse) Louise Barrot, fille de Ferdinant Barrot, Député d'Indre-et-Loir (1859), Sénateur inamovible (1877) et Conseiller d'Etat avec Légion d'Honneur.

 

Le livre "Histoire et Géographie du département de l'Eure" de 1870 indique "c'est dans cette commune que se trouve le magnifique établissement industriel de M. Fouquet, député de l'Eure".

 

Paul-Philémon eut deux enfants: Louis-Camille et Marie-Gabrielle (1869-1952) et décéda le 08 Avril 1872 à Paris.

Louis-Camille fit également une remarquable carrière militaire puis politique: il fut notamment Député de l'Eure de 1885 à 1910.

Marie-Gabrielle épousa René de Songeons le 11 Juillet 1904 à Paris.

 

1891 - 1911: TRANSIERES ET LE RECENSEMENT DE SA POPULATION

En 1891, la ferme de Transières est exploitée par M. Isidor Hachette et sa famille. L'usine de Transières est alors dirigée par Jean Margueron et les mécaniciens sont Jean et Emile (son fils) Bourgeois habitent sur place. Les ouvriers (tréfileurs et usinisiers) habitent le lieudit voisin "Le Long-L'Eau".

Le hameau de Transières compte alors 23 habitants répartis en 4 familles et foyers.

 

L'absence de chef d'usine et de mécaniciens à Transières en 1896 laisse entendre que l'usine n'était plus en activité. Le nombre d'habitant du hameau chuta à 9 habitants (Idem en 1901 et 1906)

En 1901, seule la ferme de Transières est exploitée par M. Théophile Metayer et sa famille. Le hameau compte 11 habitants répartis en 2 familles (Metayer et Dru).

 

Après quelques années de déshérence, le Domaine de Transières devint définitivement la propriété du couple Fouquet/De Songeons et reprend vie.

 

En 1911, Transières compte

 de nouveau avec 20 habitants et la remise en activité de l'usine. La ferme de Transières est désormais exploitée par M. Raoul Radas (cultivateur employé par M de Songeons) et l'usine est dirigée par M. Louis Girault, régisseur et ingénieur employé lui-même par M. Radas. M. Edouard Vannehard est le mécanicien de l'usine.

 

Usine de Transières (vers 1910)

 

 

1914-1918: TRANSIERES ET LE RECENSEMENT DE SA POPULATION

Avec l'arrivée de la guerre en 1914, Raoul Radas fut mobilisé et son épouse (Yvonne) dut gérer seule le domaine agricole de Transières et ses salariés.

 

Manoir de Transières en 1914

 

Fin 1915, elle quitte Ambenay pour habiter à Paris. La tréfilerie de Transières passa alors entre les mains de M. Alphonse BINET qui, dès 1904, avait su se spécialiser dans deux nouvelles innovations: l'aviation et l'automobile. L'entreprise détenait aussi des ateliers à Paris, à Délie, à Transières puis deux autres entreprises à Pecq et Niort à compter de 1919, afin de satisfaire les demandes de la Défense Nationale. Elle fabriquait des boulons à oeil, écrous, vis goupilles, rondelles, chapes, axes, toutes pièces décolletées et les tendeurs pour avions, segments et piston en fonte pour l'aviation et les automobiles.

 

Publicité publiée le 15 Juillet 1919 dans la revue "Automobilia"

 

En 1925, le Moulin de Transières est désormais utilisé comme scierie par son propriétaire, le Comte de Songeons.

 

Sans descendance directe, Jacques de Seroux (neveu de Marie Fouquet) fut adopté par sa tante.

En 1952, Marie Fouquet (Comtesse de Songeons) décéda et le Domaine de Transières devint la propriété de la famille de Seroux.

Jacques de Seroux fut élu Maire d'Ambenay de 1965 à 1983.

 

 

 
       
 

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Dernière mise à jour: 17/12/2017