La seigneurie d'Ambenay (1336 – 1789) La révolution française à Ambenay La période 1830 – 1939 à Ambenay La fin du 20ème siècle "Le Moulin Alix/des Bottereaux"
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L'HISTOIRE DU VILLAGE D'AMBENAY |
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AMBENAY DURANT LA PREHISTOIRE
Il y a 250 000 ans avant J.C, Ambenay n’était qu’une grande et dense forêt de style tropical ressemblant étrangement à celles africaines que nous connaissons actuellement .Cette forêt se composait principalement de palmiers et offrait d'abondantes réserves de nourriture. La Risle et la vallée existaient déjà mais sous la forme d’un ravin. Notre rivière était alors à 20 mètres plus bas que son niveau actuel. En ce qui concerne l’homme, ou du moins l’ancêtre de l’homme, à cette époque, il est un nomade, un chasseur qui se déplace en suivant le gibier et selon les saisons .Ce nomade fut attiré très tôt par la vallée de la Risle qui lui était favorable car riche en silex. Ces silex lui servaient uniquement à couper ou tailler. Au lieudit « Le Maurepas » à Ambenay, une tribu préhistorique s’y installa puisque la nature offrait un versant bien ensoleillé avec un sol jonché de silex et d’ossements d’animaux. Ces ossements nous éclairent sur la faune de cette époque lointaine : ainsi, on sait qu’il y avait des hippopotames, des lions, des rhinocéros velus, des ours et des éléphants. Au « Maurepas », on découvrit également un atelier de taille de silex qui servaient ensuite d’outils.
Il y a 100 000 ans avant J.C, le climat d’Ambenay se refroidit peu à peu. La végétation tropicale disparut alors et fit place à des arbres à feuilles caduques. L’homme assista aussi à l’apparition des résineux. De même, les éléphants et les hippopotames quittèrent nos régions et furent remplacés par des mammouths, des rennes, des ours, des bisons et des cervidés. L’homme, lui, resta et s’adapta aux températures froides en se couvrant de peaux animales. A cette époque, l’espèce humaine était encore nomade et ne savait pas encore parler. Pendant ce temps, la vallée de la Risle s’encombrait peu à peu à cause du cours d’eau qui charriait des alluvions en masse : ainsi, la Risle coulait désormais à 15 mètres plus bas que le niveau actuel. Il y a 50 000 ans avant J.C, l’homme préhistorique quitta Ambenay et la vallée de la Risle car le climat devint trop rude. Ainsi, il fuya vers le sud dans les grottes de Dordogne, par exemple. En revanche, les loups, les lièvres des neiges et les marmottes apparaissent dans la région. La vallée de la Risle devint alors une toundra habitée par des troupeaux de rennes et seuls les lichens y poussaient. Par contre, la forêt se composait uniquement de résineux. Vers 20 000 ans avant J.C, la température s’adoucit et l’homme de Cro-Magnon remonta vers le nord, suivant toujours les troupeaux. La région était donc de nouveau habitée mais Ambenay n’en a gardé aucune traces. La période se caractérisa également par des pluies torrentielles qui emportèrent le sol des forêts dans la vallée de la Risle : l’énorme masse d’alluvions fit alors du ravin, une vallée avec une terre très fertile .
Il y a 10 000 ans avant J.C, la Risle n’était plus qu’à 5 mètres du niveau actuel et la vallée était encaissée avec d’énormes étendues marécageuses. L’homme habitait toujours la vallée car la foret, trop dense, lui était hostile. Ainsi, des huttes en bois et en boue furent retrouvées aux lieudits le « Maurepas » et la « Chesnaye », tous deux à Ambenay. De même, une tribu s’installa au lieudit le « Bailli », à Ambenay et établit son atelier de taille de silex. On y trouva des haches en pierre. Des fouilles faites au lieudit le « Cornet » en 1982, 1984 et 1985 par G. Fosse, directeur des antiquités de Haute-Normandie, ont révélé un gisement du paléolithique supérieur final. Ces fouilles ont livré le site le plus riche que l’on connaisse pour cette période en Haute-Normandie. Ainsi, il y a 10 000 ans, les derniers chasseurs nomades, les Magdaléniens, avaient établi leur campement au lieudit le « Cornet ». Jamais, en Haute-Normandie, on avait trouvé autant de silex taillés et d’outils ( grattoirs, burins, couteaux à bords rabattus, etc…). A cette époque, le climat était tempéré et très humide. La vallée, elle, était pleine de roseaux. Des traces un peu plus récentes furent également découvertes au lieudit le « Cornet » :
Vers 4 000 ans avant J.C, les premiers agriculteurs-éleveurs du néolithique nous ont laissé aussi des dizaines de silex taillés. A l’âge de bronze (800 ans avant J.C), ce site était encore occupé. Ainsi, vers 4000 ans avant J.C , l’homme préhistorique se sédentarisa peu à peu commençant par les familles nombreuses. Il domestiqua les chèvres, les bovins et les porcs et commença des élevages d’animaux. De plus, il se mit à travailler des petites superficies de terres et il brûla en partie la forêt pour gagner de l’espace. Ses cultures se limitaient à des céréales, des lentilles et des carottes. Vers 3 000 ans avant J.C, c’est l’époque mégalithique durant laquelle le culte des morts va se développer. Les Celtes, originaires de l’Europe danubienne, se sédentarisèrent aux V-IVème siècle avant J.C en Normandie. La population se morcela alors en tribus, contrôlant chacune un territoire déterminé qu’on appellera bientôt « cité ». Ambenay était alors partagé entre les Lexoui, habitants du pays de Lisieux et les Aulerques Eburoviciens de l’Eure. Leur territoire s’étendait jusqu’au bord de la Risle et dépendaient de la Gaulle celtique. Ce peuple se trouvait constitué en république dont les chefs étaient un sénat, des chevaliers et des druides. Les patriarches de ce peuple avait droit à des sépultures grandioses. Ses sépultures appelés « Dolmens » sont d’énormes dalles de pierres horizontales, supportées par des piliers. La commune d’Ambenay conserve aujourd’hui encore un vestige de cette époque celtique : Il s’agit du Dolmen qui se trouve dans la vallée de la Risle entre le Moulin-Roger et la Forge. La table a été renversée, cassée en deux et se trouve à coté des supports encore plantés en terre et orientés aux quatre points cardinaux. Ce dernier se situe aujourd’hui au bord de l’eau mais il y a 5 000 ans, la Risle coulait de l’autre coté de la vallée. Elle fut déplacée par la main de l’homme, par la suite, et plaça le Dolmen au bord de l’eau. Ces énormes blocs de gré ou siliceux furent libérés à la fonte des glaces de la dernière glaciation dite de « Würm ». Ces pierres ne sont pas originaires d’Ambenay : Il a fallu les transporter de très loin puisque les plus proches se trouvent dans la forêt de Conches. Imaginez l’effort fourni par ces hommes alors que la roue n’existait pas encore dans notre région. Ils poussaient donc ces énormes blocs sur des troncs d’arbres, à la manière des esclaves des grands pharaons égyptiens. Les Dolmens, en général, furent détruits par les grandes invasions successives sauf ceux cachés. Celui de la forge demeura intacte grâce à sa position dans la végétation épaisse qui le dissimulait à la vue des pillards.
Dolmen d'Ambenay Vers 2000 ans avant J.C, des gros blocs de pierres furent déposés au lieudit le « Bailli ». Cela correspondait soit à des restes d’un dolmen détruit, soit à un lieu de réunion publique, de conférences ou à un tribunal. Ces pierres sont encore visibles dans un herbage en bordure de la route, au sein du lieudit. Vers 900 ans avant J.C, l’époque est marquée par l’arrivée des gaulois qui firent naître le travail du fer dans la région, principalement à Rugles. Les druides ont alors la fonction de sorcier, de juge, de prêtre, de médecin et d’instituteur. Ces gaulois apportèrent la vigne dans notre région afin de pouvoir faire du vin.
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