La seigneurie d'Ambenay (1336 – 1789) La révolution française à Ambenay La période 1830 – 1939 à Ambenay "Le Moulin Alix/des Bottereaux"
|
L'HISTOIRE DU VILLAGE D'AMBENAY |
||
LA SEIGNEURIE D'AMBENAY
LE DEPART DES MOINES EN 1336 Au début du XIVème siècle, Ambenay appartenait dans sa globalité à la puissante Abbaye de Lyre. C’est ainsi que naquit la seigneurie d’Ambenay. Cette seigneurie correspondait à l’autorité que possédaient les moines sur leur fief (Ambenay), sur leurs droits relevant de la propriété et sur les personnes comprises dans leur fief. Alors que les moines ne cessaient de multiplier leurs acquisitions, ils décidèrent soudain de quitter Ambenay et de fieffer leurs terres à des notables. Ce départ soudain des moines pourrait s’expliquer par la trilogie de fléaux contre lesquels chacun s’efforçait de se prémunir par des prières : les famines, les pestes et les guerres. - De mauvaises récoltes provoquées par des étés pourris et des hivers rigoureux multiplièrent les disettes et, au pire, les famines. - Aux alinéas d’un climat perturbé s’ajoutèrent, à partir de 1348, les effets d’une peste bubonique et pulmonaire à répétition qui foudroya un bon tiers de la population . - Par sa situation géographique, la Normandie fut aussi vulnérable lors de la 2éme guerre de cent ans (1337-1453). Ainsi, elle subit de nombreuses attaques anglaises telle que celle d’ Edouard III qui débarqua à Saint-Vaast-La-Hougue en juillet 1346 et accomplit un périple dévastateur qui le conduisit à Saint-Lô, à Caen, à Lisieux, à Elbeuf et s’acheva à Crécy en Picardie au mois d’Août 1346 où Philippe VI fut vaincu. Tous ces fléaux obligèrent donc les moines à quitter Ambenay pour se réfugier dans leur Abbaye de Lyre en 1336.
En raison de leur départ, les moines louèrent leur manoir et les terres des Siaules à Jehan de Launel en 1348. De même, en 1569, ils fieffèrent diverses portions de terres dont le moulin-Roger qui fut vendu à Jacques Jouey (avocat et Sieur du Boesle). L’Abbaye vendit ainsi de nombreuses parcelles de la seigneurie qu’elle avait créé car elle avait un besoin d’argent important : La vente de son patrimoine était la seule solution. LA CONSTRUCTION DU CLOCHER DE L’EGLISEA partir de 1336, la paroisse d’Ambenay fut plus ou moins abandonnée par les moines de Lyre. Pourtant, au XVI siècle, son activité reprit de façon importante. En effet, l’industrialisation de la région rugloise attira un certain nombre de propriétaires aisés qui désiraient se fixer dans les paroisses où les gentilshommes obtenaient sans conteste de l’influence et des honneurs. C’est ainsi qu’est né le lieudit « les Poteries » où une famille noble, les De Vattetot, s’installa. A l’époque, l’entretien de la nef et du clocher étaient comme partout à la charge des paroissiens, tandis que le chœur devait être entretenu par les propriétaires de la grosse dîme (seigneur d’Ambenay). L’arrivée de riches familles sur la paroisse d’Ambenay permit donc de mieux entretenir l’église. La paroisse devint si aisée que les habitants décidèrent de faire construire un clocher en dehors de la nef de l’église d’Ambenay dans la première moitié du XVI siècle.
LE RACHAT DE LA SEIGNEURIE D’AMBENAY En 1336, les moines des Siaules quittèrent Ambenay en raison de l’instabilité de cette époque (famines, guerres et maladies contagieuses). Peu à peu, de 1336 à 1575, ces derniers fiefférent leurs terres, leur moulin-Roger (en 1569) et jusqu’à leur manoir des Siaules (en 1348). Du coup, la seigneurie d’Ambenay s’en trouva affaiblie, à tel point que l'Abbaye de Lyre ne peut honorer ses redevances à l'égard du Roi. C’est pourquoi, en mai 1575, les commissaires du Roi vendirent, avec l’accord de l’Abbaye de Lyre, la seigneurie d’Ambenay à un avocat, Esmond Baudot, pour éviter l’aliénation de l'ensemble des biens ecclésiastiques de Lyre. Le prix de cette vente s’éleva à la somme de 750 livres. Toutefois, l’hommage du fief et le patronage de l’église demeurèrent à l’Abbaye de Lyre.
PRESENTATION DE LA FAMILLE BAUDOT Les premières traces historiques de la présence de la famille Baudot dans la région rugloise remonte au XIIIème siècle: Une enquête des usages de la forêt de Breteuil cite comme usager à la haie de Lyre et à Ambenay, "Baldoinus Baudot". Toutefois, la famille Baudot fit remonter ses origines aux Baudots bourguignons, famille illustre dont l’un des membres (Pierre Baudot) fut maire de Dijon de 1447 à 1461 et conseiller du Duc de Bourgogne. Pierre Baudot aurait été exilé par Charles Le Téméraire en même temps que son frère Philippe (ou Philibert) devenu depuis conseiller au Parlement de Paris et maître des requêtes de l'Hôtel sous Charles VII et Louis XI. Etabli en Normandie, Pierre aurait fait souche et aurait eu pour fils un second Pierre Baudot mort en 1519. Les premier ascendants connus des seigneurs d’Ambenay étaient des Baudot « Ecuyers et Sieurs du Bohion en la paroisse d’Ambenai »(sans « y » à l’époque) en 1510. Un acte de partage de 1519 qualifie alors Robert Baudot, fils de Pierre, "Ecuyers et Sieur du Boschion, en la paroisse d'Ambenai". Il semble que la famille Baudot possédait depuis longtemps une partie des terres de ce hameau et, entre autres, la ferme de la fleuriére, qu’on appelait aussi en 1511, le « Vieux Bohion ».Il y avait là, autrefois, le manoir du Bohion et la chapelle familiale mais il ne reste plus aujourd’hui que le manoir. Au commencement du XVIIème siècle, les petits-fils de Robert Baudot formèrent deux branches: - L'une avait pour chef Esmond, fils d'Esmond 1er, dont descendent les seigneurs d'Ambenay et du Bohion.et de Conches, fils de Pierre. - L'autre avait pour chef Guillaume Baudot, seigneur de Neaufles, Lieutenant général de Breteuil. L'importance qu'avait prise la famille Baudot avait amené Esmond et Guillaume à rechercher des possessions seigneuriales. Les aliénations auxquelles l'Abbaye de Lyre se trouva obligée à l'époque des guerres de religion permirent aux deux cousins de réaliser facilement cette ambition. D’après l’enregistrement des armoiries effectué sur ordre du Roi Louis XIV en 1696, la famille Baudot portait « de sable à un chevron d’or accompagné de trois molettes d’éperons du même deux en chef, une en pointe ».
LA SEIGNEURIE DE 1575 A 1594: Esmond Baudot (1525-1594) En 1575, les commissaires du Roi vendirent, avec l'accord de l'Abbaye de Lyre, la seigneurie d'Ambenay à un avocat, Esmond Baudot afin d'éviter l'aliénation des biens éclésiastiques. Esmond Baudot fut le premier à pouvoir acheter la seigneurie d'Ambenay aux moines de l'Abbaye de Lyre mais sa puissance demeura faible en raison des démembrements qui frappèrent la seigneurie avant son rachat. De son coté, Guillaume Baudot qui possédait déjà des terres à Neaufles acheta, en 1577, la seigneurie de Neaufles propriété de la même abbaye. En désaccord à propos des limites respectives de leur seigneurie, les deux frères eurent un long procès qui dura de 1579 à 1614 (au delà de la mort d’Esmond Baudot). Le voisinage de ces deux seigneuries, dont les limites dépassaient l'étendue des paroisses et s'enchevêtraient mutuellement, occasionna de fréquents démêlés entre les deux cousins, démêlés qui perdurèrent durant plus de 30 ans. Durant cette période allant de 1575 à 1594, la seigneurie d’Ambenay ne connut pas d’événements particuliers excepté la naissance d’un conflit entre les paroissiens et l’Abbaye de Lyre : Comme nous l’avons déjà vu, l’entretien du chœur de l’église était à la charge du propriétaire de la grosse dîme, c’est à dire à l’Abbaye de Lyre. Pourtant, bien que le chœur était en mauvais état en 1584, l’Abbaye de Lyre refusa de l’entretenir. Jehan De Vattetot (Sieur des Poteries) et Louis Regnard (trésorier de l’église) entreprirent alors une procédure contre l’Abbaye pour l’obliger à faire les réparations nécessaires. Une sentence de la vicomté de Breteuil leur donna raison et condamna l’Abbaye : La dîme fut réservée aux réparations. Finalement, Esmond Baudot décéda le 9 avril 1594 et fut inhumé dans le chœur de l’église d’Ambenay. L'acte de partage daté du 7 octobre 1594 accorda la seigneurie au fils aîné, Cyprien et le fils cadet, Adrien, obtint le Bohion (le troisième frère, Nicolas, ne laissa pas de postérité).
LA SEIGNEURIE DE 1594 A 1630 Le seigneur : Cyprien Baudot (1558-1630) Le fils d’Esmond Baudot, Cyprien Baudot, devenu seigneur d’Ambenay à la mort de son père en 1594, s’efforça d’augmenter l’importance de son domaine et l’éclat de sa seigneurie. Ainsi, ses fonctions de conseiller-secrétaire du Roi, de lieutenant du Vicomte de Conches puis lieutenant du prévost général de Normandie, ainsi que son mariage avec Marie Le Forestier (fille de l’Ecuyer et Sieur du Saptel, du Verdier et Châtelain de Breteuil) lui donnèrent une position sociale intéressante. Le 25 Septembre 1605, Cyprien Baudot réussit à racheter les Moulin-Roger à Gilles d'Epinay, un avocat qui l'avait acheté lui-même à Jacques Jouey. Comme par le passé, les habitants de la paroisse refusèrent d'en suivrent la banalité mais la Justice les y contraint une fois de plus.
Cyprien Baudot renforça un peu plus sa seigneurie en 1628 par l’octroi de lettre de reconnaissance de noblesse. Ainsi, l’appartenance de la famille Baudot au second ordre était officiellement reconnue. On découvre dans un acte de justice d'Argentan du 23 décembre 1609 qu'Esmond Baudot était également seigneur du Buisson-Morel, paroisse de Neaufles.
Le manoir seigneurial (1615) Voulant améliorer au mieux son image, Cyprien Baudot eut besoin d’un symbole représentant sa seigneurie. C’est pourquoi, en 1615, il désigna comme manoir seigneurial sa propre maison, au hameau « le Long du Bois » car l’ancien manoir seigneurial de l’Abbaye (le manoir des Siaules) ne lui appartenait pas. Le manoir seigneurial des Baudot (avec ses terres) faisait alors 5 acres et on y trouvait également un colombier seigneurial, signe de richesse à l’époque. Ce nouveau manoir seigneurial se trouve précisément au manoir du Buat, là où vivait la famille Goemard, il y a encore quelques années. Ce manoir est actuellement abandonné et commence à tomber en ruine.
Manoir seigneurial du Buat (en 1999)
L’érection d’une chapelle seigneuriale dans l’église (1613) A partir de 1611, Cyprien Baudot décida d’ériger une chapelle seigneuriale dans l’église d’Ambenay afin d’affirmer sa position sociale. A l’époque, la large base du nouveau clocher et le mur septentrional du chœur, qui n’avait pas de fenêtres, formaient comme les deux cotés d’un carré qu’il suffisait de fermer par deux nouveaux murs pour avoir le pourtour d’une assez vaste chapelle. Ce fut l’emplacement choisi par Cyprien Baudot. Avant sa construction, un procès verbal du 7 septembre 1613 constata que « le chœur, à partir du bas de l’autel, n’avait que 13 pieds de long sur 16 et demi de large. Deux bancs le long des murs venaient d’être refaits par le Sieur d’Ambenay pour remplacer des bancs plus anciens. Du coté de l’êpitre, était le banc du clergé ayant en face de lui, le lutrin. Et, du coté, de l’évangile, le banc du seigneur près de la tombe de son père et de sa mère. Le seigneur s’engageait à faire bâtir en pierre et couvrir en tuiles une chapelle ayant 12 pieds de long sur 9 ou 10 de large. Une porte percée dans le mur du chœur devait servir d’entrée à la chapelle et donner vue sur l’autel. Au dessus de la chapelle, on devait établir un revestiaire pour resserrer les ornements et autres meubles de l’église ». Finalement, le 20 août 1614, une ordonnance du Clergé autorisa le seigneur d’Ambenay à bâtir sa chapelle. Cette chapelle est la sacristie actuelle. En ce début du XVIIème siècle, la fortune de la famille s'était considérablement accrue, sa situation nobiliaire s'affermissait peu à peu, les fonctions judiciaires qu'occupaient ses membres devenaient plus importantes et commençaient à dépasser le cercle restreint de la magistrature locale.
Chapelle seigneuriale construite en grison et silex en 1614
LA SEIGNEURIE DE 1630 A 1636: Cyprien II Baudot (1582- 1636) Le 15 juin 1630, Cyprien Baudot mourut et fut inhumé dans sa chapelle de l’église d’Ambenay. L'acte de partage daté du 18 septembre 1632 à Lisieux précise que la fille aînée était mariée à Etienne Le Fay depuis le 11 septembre 1610, que la fille cadette l'était depuis le 20 octobre 1613 avec Michel Lucas, Sieur de la Métairie. L'aîné des fils, du nom de Cyprien II Baudot également dut partager les biens paternels avec son plus jeune frère, François Nicolas. Cyprien Baudot (marié à Suzanne de la Londe depuis le 27 Février 1627) se réserva pour sa part les terres d'Ambenay et du Buisson-Morel et devint à son tour seigneur d'Ambenay. Son cadet prit le titre de Sieur de Labour. Toutefois, le nouveau seigneur d'Ambenay ne put jouir longtemps de son statut car il mourut 6 ans après en 1636.
Le célèbre François Baudot (1590 - 1652): Le frère de Cyprien II Baudot, François Nicolas Baudot, fut également très célèbre alors que celui-ci n’avait aucun titre de noblesse. En effet, après de solides études, ce dernier était à la fois un savant, un écrivain et un historien qui avait une très grande culture et qui voyageait beaucoup. Il occupa plusieurs emplois dans l'armée et dans la diplomatie. De 1623 à 1642, il parcourut la France et l'Europe. En 1629, il devint officier dans les troupes des Maréchaux Schomberg et de Thouras et, en 1636, il fut nommé "commissaire particulier du Roi" pour assister à la réunion des Etats de Bretagne qui se déroula à Nantes. Il participa à différentes enquêtes administratives sur la négociation des impôts et l'aide à l'effort de guerre de la monarchie engagée dans le conflit de la guerre de Trente Ans. Il rencontra les gouverneurs des places, les magistrats, les municipalités, les notables et devint peu à peu gentilhomme de l'escorte du Roi. Très vite, il se nomma « Du Buisson d’Aubenay » et il n'hésitait pas à se présenter sous le titre (erroné...) de "Seigneur du Buisson et d'Ambenay". Un lieudit antérieur à 1835 (près de l'actuelle école communale) porte toujours le nom de "Le Buisson". Il est fort probable que ce lieudit appartenait au fameux François Nicolas Baudot, bien qu'il avait la réputation de ne pas avoir de maison fixe et de vivre chez ses amis lorsqu'il était à Paris. Il mourut le 1er Octobre 1652 à Paris d'une pleuro-pneumonie qui dura 20 mois et fut inhumé à Saint-Etienne-du-Mont.
Cadastre d'Ambenay - 1835
LA SEIGNEURIE DE 1636 A 1661: François Baudot (1634-1710) A la mort de son père (1636), François de Baudot reprit le titre de seigneur d'Ambenay. Dans plusieurs aveux de pièces de terres, François de Baudot prend le titre de "Sieur d'Ambenay et des Briauvins", les Briauvins étaient une terre située près du Buat. En 1638, il fit construire un nouveau chemin avec digues et ponts au travers d’une prairie pour aller d’Ambenay au moulin Roger en traversant la rivière à gué, en aval du moulin. Ce chemin existe toujours et s’appelle le « Chemin du moulin-Roger ». Le 10 Juillet 1655, il épousa Catherine de la Rivière qui lui donna trois enfants: Marie (1659), Catherine (1660) et Marguerite (1664) mais elle mourut le 16 Juin 1664 (certainement des suites de son dernier accouchement) et fut inhumée à Ambenay. François Baudot devint gouverneur de la ville et château de Verneuil en 1669 et se remaria à Verneuil en 1671 avec Marie de Bardouil avec qui il eut cinq nouveaux enfants: Il eut tout de même le temps d'avoir cinq nouveaux enfants: Renée (1672), Jean-Bastiste-François (1673), Charles, Anne (1675) et Marie-Madeleine (1676) tous nés à Ambenay entre 1672 et 1676). Le 9 Novembre 1672, le fille de François Baudot (Catherine) fut baptisée tardivement: "Le neuvième jour de Novembre mil six cens soixante douze ont été administrées les solennités du baptême à Catherine de Baudot, fille de François Baudot, Ecuyer et Sieur d'Ambenay et de défunte Damoiselle Catherine de la Rivière, père et mère, nommée par dame Marie de Bardoul, la belle mère...".
.
Le 2 Octobre 1673, François Baudot est toujours Gouverneur de la Ville de Verneuil-sur-Avre à l'occasion de la naissance de son fils Jean-François:
Chose rare à l’époque, il divorça en 1679 (séparation civile). Leur fille aînée, Renée, épousa Ambroise Le Forestier, écuyer et Sieur de Sainte Opportune et des Arches (le détail historique prendra une importance dans la succession de 1753). Finalement, François de Baudot mourut le 1er février 1710 à Rugles, à l'âge de 76 ans mais fut inhumé à Ambenay.
LA CESSION FORCEE DE LA SEIGNEURIE (1661) La seigneurie d’Ambenay fut la possession de la famille Baudot durant 4 générations qui se la passèrent de père en fils de 1575 à 1661.Pourtant, à la mort de François Baudot, celui-ci n’était déjà plus seigneur d’Ambenay. En effet, en 1661, les moines de l’Abbaye de Lyre dont les biens furent aliénés par les commissaires du Roi, récupérèrent la seigneurie d’Ambenay en vertu d’un accord de 1575. Cet accord précisait que les moines auraient toujours la possibilité de récupérer leur propriété en remboursant le prix de l’acquisition et toutes les dépenses faîtes par l’acquéreur ( la famille Baudot). C’est ce qui arriva par une sentence du 31 Octobre 1661 qui fixa le coût de ce rachat de la seigneurie d'Ambenay à 2273 livres et 13 sous. Le Moulin-Roger fut compris dans l'acte de remise. Toutefois, François Baudot et ses descendants furent autorisés à conserver leur titre de « Seigneur d’Ambenay » à leur terre et à leur maison du lieudit « Le Long du Bois ».
LA SUCCESSION COLLATERALE LOUIS-AMBROISE LE FORESTIER (1753) La seigneurie d’Ambenay continua alors d’appartenir jusqu’à la révolution française à l’Abbaye de Lyre. De son coté, les descendants des seigneurs Baudot continuèrent de porter le titre de "Sieur d'Ambenay". Ainsi, le fils de François de Baudot (mort en 1710), Charles de Baudot (1672-1729), prit le titre de Sieur d’Ambenay de 1710 à 1729. Il mourut en 1729 et laissa le titre à son demi-frère, Jean-Batiste-François de Baudot (1673-1753) .
Jean François Baudot naquit à Ambenay en 1673 et se maria en 1ère noces avec Marie Anne Le Filleul le 26 Novembre 1712 à La Chapelle-Gauthier puis, en 2ème noces avec Françoise Catherine de la Londe le 6 Août 1750 à Valletot. Ce membre de la famille Baudot fut le dernier de ce nom à porter le titre de "Sieur d’Ambenay". A sa mort en 1753 (à Verneuil) et en l'absence de descendance directe (comme son demi-frère), ses biens furent séparés entre les collatéraux (famille éloignée). Ainsi, son neveu, Louis-Ambroise le Forestier (né le 03 Juin 1724 à Sainte-Opportune, marié le 20 Juin 1746 aux Frétils avec Catherine le MAISTRE de FIEFLIGE), hérita le titre de "Sieur d'Ambenay" en 1753.
L'ACHAT DU TITRE ET DES TERRES PAR LA FAMILLE DU BUAT (1766) Le 21 août 1766, Louis-Ambroise le Forestier décida de vendre par contrat la terre d’Ambenay à Monsieur Louis-Joseph du Buat. Ce personnage né le 11 Mars 1708 à Saint-Bazile-en-Auge et se maria avec Marie-Elisabeth Bourienne le 3 Septembre 1729 à Guiprey. Issu d'une illustre famille reconnue dans le Génie militaire et en recherche de reconnaissance, il donna son nom au manoir seigneurial des Baudot situé au lieudit « Le Long du Bois ». L’endroit de ce manoir est devenu, à son tour, un lieudit appelé « le Buat » qui existe toujours. En 1784, son fils, Louis-François du Buat, reprit (pour une dernière fois) le titre de seigneur d’Ambenay. Comme toute la famille et reconnu dans la maîtrise des mathématiques appliquées, il servit dans le Régiment "Périgord" en tant que Lieutenant d'Infanterie. Il conserva son titre de Seigneur d'Ambenay jusqu’au 31 juillet 1790, date à laquelle il mourut. Il fut inhumé à Ambenay à l’âge de 45 ans.
Lieudit "Le Buat" - Cadastre d'Ambenay de 1835
Carte d'Ambenay et de ses environs en 1750
|
|||
Webmaster: TessierS@wanadoo.fr Dernière mise à jour: 04/11/2017 |